Quand “Fascisme” s’écrit avec un “X”

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Dans GAFAM, le F va avec Fascisme

Nous sommes en 2025, et l’année s’ouvre par la prise de pouvoir des fascistes aux USA, avec l’investiture de Trump, et le double salut Nazi d’Elon Musk à la tribune. À peine arrivé, Trump signe des décrets mettant en œuvre la politique voulue par ses soutiens fascistes, néo-nazis et QAnon : détruire l’État Fédéral, faire disparaître les femmes, le “wokisme”, et toute idée de justice, rétablissant le masculinisme, la violence et la domination patriarcale.

Trump signe ainsi, par exemple, des décrets interdisant certains termes dans les demandes de subventions pour la recherche en sciences sociales, visant à bannir toute notion de genre ou de sujets LGBTQIA+ de l’ensemble des documents officiels du Gouvernement, et à forcer la Recherche Universitaire à suspendre toute publication évoquant ces termes bannis.

Face à cette version innovante de l’autodafé, Internet pourrait-il se dresser en bibliothèque numérique libre ? Ce n’est pas si simple. Malheureusement, une immense partie d’Internet est entre les mains de multinationales (Google, Méta [Facebook, Instagram, Whatsapp], Amazon, Apple, Microsoft), des entreprises de Musk (X, SpaceX, Tesla, StarLink…), sans oublier les entreprises chinoises (TikTok) dont les intérêts financiers passent avant toute forme de sérieux scientifique, de volonté humaniste ou de progressisme social et écologique.

La rapidité avec laquelle Méta, Google, Amazon, et le reste de la Silicon Valley ont emboîté le pas des bottes Trumpistes peut sembler effarante, mais l’Histoire nous a déjà montré que la bourgeoisie capitaliste ne voit aucun problème à s’allier aux fascistes. Sans même qu’il ne leur soit demandé quoi que ce soit, leurs réglementations intérieures concernant la protection des minorités, les fakes news et le harcèlement en ligne, ont été revues à la baisse ; voire tout bonnement supprimées. Le fonctionnement de la modération a été révisé pour correspondre à l’idéologie réactionnaire et totalitaire en place. Par exemple, considérer à nouveau comme une maladie mentale toute forme marginalisée d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, en allant à l’encontre de toutes les connaissances scientifiques établies, et surtout l’existence de toutes les personnes concernées, est désormais autorisé.

Bien entendu, avec le fascisme, vient également le racisme. Comme si les discours de Trump depuis longtemps n’étaient pas éloquents, Elon Musk, devenu le membre le plus essentiel du Gouvernement choisit de signer son discours d’investiture d’un double salut Nazi. Le message est clair !

En bref, nous y sommes… ou presque. Les plateformes privées centralisant notre activité en ligne se sont soumises, sans même attendre qu’on leur demande, à un Gouvernement fasciste. À leur tête, membre du Gouvernement sans avoir été élu, l’homme le plus riche du monde, propriétaire de la plateforme délétère X, l’inévitable libertarien néo-nazi totalement zêlé : Elon Musk.

Résister sur place ou construire ailleurs

Avec la domination de ces plateformes et leur centralisation dans un même pays, le déni de la possibilité, qu’un jour, celles-ci soient soumises au bon vouloir d’une bande de nazis a pris le pas sur la méfiance des débuts et du déni de l’utilisation, non consentie, de nos données personnelles.

Certes, le discours des libristes et autres hacktivistes en tout genre a toujours inclus cette possibilité, mais c’est autre chose quand cela advient aussi réellement et aussi rapidement.

Chacun a le choix entre tenir le territoire (les réseaux sociaux techno-fascistes) pour continuer à faire exister un discours antifasciste, ou s’exiler là où l’ambiance est moins délétère.
Il peut être stratégique de résister, pour une institution ou des militant⋅es chevronné⋅es, mais il peut aussi être sain, pour sa santé mentale, de faire le choix d’une alternative.
Reste à savoir si défendre X, Facebook et consorts, est pertinent à l’échelle d’Internet. Comme si chaque plateforme devait continuer à exister ad vitam et la centralisation du web, sur quelques places publiques bruyantes, la seule manière de créer des liens.

Fort heureusement, les alternatives existent. Tout comme Aquilenet s’emploie à faire vivre la possibilité d’un autre accès à Internet, de nombreuses propositions ont vu le jour depuis des dizaines d’années face à la montée en puissance des plateformes commerciales, déjà perçue comme une menace (Snowden, c’était en 2013).

Cultiver notre jardin

Il existe plusieurs raisons de fuir les plateformes actuelles, et cela influera sur le choix qu’on fera pour son alternative.

1. Tout bonnement fuir Musk

Vous souhaitez simplement continuer à utiliser quelque chose qui ressemble à Twitter, qui sent comme Twitter, qui marche comme Twitter, où l’on retrouve tous les gens de Twitter ?
Inscrivez-vous sur Bluesky Social !

Créée par les mêmes personnes que celles derrière Twitter, cette plateforme propose un fonctionnement très similaire. Les différences sont moindres, mais néanmoins notables.

Fonctionnellement, Bluesky Social (abrégé en Bluesky, Bsky ou BS) n’utilise pour le moment pas d’algorithme de recommandation de contenu sur votre timeline principale. Vous pouvez donc choisir de ne voir que les publications/réponses des gens que vous suivez.
Par ailleurs, la plateforme est à l’heure actuelle toujours exempte de publicité… mais jusqu’à quand ?

Notez que Bluesky n’est pas “sans algorithme”, comment on le lit souvent, à proprement parler. C’est un abus de language. Et il est bon de se rappeler que cette plateforme reste le produit d’une entreprise privée. La direction prise, les choix fonctionnels, tout ceci peut être amené à changer radicalement et unilatéralement.

Cependant, techniquement, Bluesky permet la décentralisation (même si inexploitée pour le moment).
En plus d’une possibilité de ne pas centraliser les données et le fonctionnement de la plateforme entre les mains de Bluesky PBC (l’entreprise derrière le réseau social), on peut donc imaginer l’arrivée de clients alternatifs. Il serait alors possible de s’opposer aux décisions unilatérales, de revenir à l’expérience que l’on cherche - ou à en créer de nouvelles en parallèle. Mais c’est avec des “si”.

2. Proposer d’être libre !

Vous pensez que les plateformes centralisées ont fait leur temps ? Vous défendez la possibilité d’arracher aux mains des entreprises le fonctionnement de votre espace en ligne ? Vous voulez de l’horizontalité et de la transparence ?
Alors Inscrivez-vous sur Mastodon (ou l’instance Aquilenet de Mastodon - voir plus bas) et rejoignez le Fédivers !

Basé sur un protocole ouvert commun, le Fédivers est un ensemble de services similaires à Twitter, Instagram, YouTube, Facebook, et d’autres. Son représentant le plus connu est Mastodon, plateforme alternative à Twitter/X.
On y trouve néanmoins d’autres services, tels Mobilizon (équivalent des événements Facebook), Plume (système de blog), Pixelfed (alternative à Instagram), Peertube (comparable à YouTube)… La proposition se veut aussi simple que pertinente, en imaginant une autre façon de vivre le web 2.0 et les médias sociaux.
Il s’agit d’une nouvelle façon de penser les plateformes ouvertes et les réseaux sociaux, plus proche des idéaux et de la manière dont a été pensé le web à son origine. Au lieu d’espaces cloisonnés ne parlant pas entre eux, on y retrouve des outils tous interconnectés.

Fonctionnellement, l’expérience utilisateur peut varier d’un outil à l’autre, et il est donc difficile de la résumer brièvement. Cependant, on notera l’absence de publicité la plupart du temps et la quasi-absence d’algorithme de recommandation ciblé. Le contenu n’est généralement pas discriminé selon votre profil. C’est à vous de faire le tri selon vos préférences en suivant ou ne suivant pas certains comptes. L’ordre d’affichage est très généralement organisé uniquement par chronologie et éventuellement catégorisé par thèmes, à l’aide de hashtags par exemple.

Cependant, il faut alors faire confiance à la personne qui héberge votre service. Les instances sont plus petites, et vous pouvez être mis face à des instances malveillantes. Heureusement, il est aisé de trouver des instances fiables, et presque plus difficile de tomber sur des admins mal-intentionnés. D’ailleurs, ce type de comportement est très mal perçu dans le Fedivers. La plupart des porteurs de projets Mastodon sont des bénévoles qui mettent en application leurs idéaux de respect de la vie privée et des utilisateur⋅ices.

En bref : comment faire ?

Pour faciliter votre départ de Twitter et entammer votre nouveau voyage dans le monde des autres plateformes, nos camarades ont proposé un ensemble d’outils très accessibles via le projet #HelloQuitX.

Démarrez votre périple dès maintenant !

Et si vous souhaitez rejoindre Mastodon, n’oubliez pas qu’Aquilenet héberge sa propre Instance depuis 2017. Nous avons donc plus de 7 ans d’expérience, et sommes fiers du chemin parcouru. Venez tester !

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